Les Butineuses, les abeilles de Thomas Bonnet avec le Chef Clément Gely

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À Jacou, aux portes de Montpellier, Thomas Bonnet mène une triple vie d’entrepreneur. Dirigeant d’une entreprise de menuiserie spécialisée en PVC et alu, fondateur d’un espace de coworking, il est aussi un apiculteur passionné. Il y a quatre ans, poussé par une envie qui deviendra une passion, il se lance dans l’aventure de l’apiculture avec une vision claire : produire un miel de qualité.

“L’idée au départ était de produire déjà pour moi-même. Je ne viens pas d’une famille d’agriculteurs mais j’aime le travail de la terre, j’ai mon propre potager. J’ai une démarche globale quand même assez écolo”, confie-t-il. Dans sa gamme, les produits phares – le miel de fleurs, de châtaignier, et ses originales pâtes à tartiner au miel – sont le fruit d’une démarche artisanale rigoureuse.

Élaborées à base de noisettes et de cacahuètes françaises, elles sont “fabriquées artisanalement”, insiste Thomas, soulignant l’importance du savoir-faire humain dans la création de ses produits. “J’avais rencontré à l’époque, en Ariège, un mec qui faisait des morceaux de noisette avec du miel, j’avais goûté et trouvé ça super bon sauf que la texture n’était pas satisfaisante. C’est ce qui m’a inspiré. J’ai dû faire de très nombreux tests avant de trouver la bonne formule”. Son rucher, installé dans la garrigue de Teyran, est le symbole de cette apiculture pensée en harmonie avec la nature, où les abeilles butinent librement, loin des pesticides et des monocultures intensives.

Thomas a commencé avec une quinzaine de ruches, mais “l’hiver est passé, il doit en rester
dix”, révèle-t-il, évoquant la dure réalité de la perte annuelle moyenne de 30% du cheptel,
principalement à cause des frelons asiatiques et du varroa, la tique des abeilles. Alors en plus de ses propres colonies, Thomas récupère des ruches chez des particuliers, une pratique qui témoigne de son engagement pour la sauvegarde des abeilles et la diversification de son cheptel. “Quand il y a des ruches qui sont faibles, certains les laissent mourir. Moi je ne peux pas. Je vais les lier.

Sauf que sur deux ruches, on n’a forcément pas la même odeur et elles se combattent entre elles. De l’eau, quelques gouttes de pastis, on arrose. Ça met la même odeur à tout le monde. Le temps que ça parte, elles sont mélangées”. Une astuce héritée des anciens. Pour son miel de châtaignier, Thomas pratique la transhumance de ses ruches dans les Cévennes à côté de Colognac, une méthode traditionnelle qui permet également d’enrichir la diversité de sa gamme.

Au-delà de l’apiculture, Thomas envisage des initiatives de responsabilité sociale et environnementale ambitieuses, telles que l’installation de ruches sur les toits d’entreprises et la collaboration avec des ESAT pour la mise en pots. “Mon but serait d’avoir une démarche RSE”, explique-t-il, projetant une vision où l’apiculture contribue activement à la société et à l’environnement.

Quant à son projet de coopérative apicole à Montpellier, il illustre son désir de mutualiser
les ressources et les savoirs. “C’est tellement avantageux pour les achats mais aussi pour la provenance, c’est un gage de qualité, ça permet d’être sûr que le miel n’est pas coupé. Parce que certains ont vite fait d’y balancer un seau de sucre et d’eau” dit-il, convaincu que l’union fait la force, notamment dans un métier aussi exigeant que l’apiculture.

Les produits de Thomas sont accessibles en vente directe, mais aussi chez des partenaires
choisis avec soin, comme la cave à Castries chez René Paul, offrant une vitrine de choix
à ses créations. L’histoire de Thomas Bonnet est un vibrant plaidoyer pour une apiculture
respectueuse et intégrée, où passion, innovation et engagement social se rencontrent.


26, rue Louis Breguet – JACOU
T. 06 16 07 72 23
thomas.bonnet@analu-menuiserie.com
www.facebook.com/par.les.abeilles.de.Thomas.Bonnet/