Puech Haut

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Le fabuleux destin de Puech-Haut 

Le Château Puech Haut, dévoile son histoire, entre ambition… et démesure !

L’épopée débute dans les années 80. Gérard Bru, rachète une propriété vierge de 30 hectares, entre oliviers et garrigues. « Il n’y avait ni vigne, ni bâtiment. » Or son objectif, c’est bien de faire du vin et si possible, du vin de qualité. Une idée alors peu répandue dans le Languedoc. « On ne fait pas de tels sacrifices pour faire de mauvais vins ! » 

DES INFLUENCES DE CÔTE-RÔTIE

 En 1992, Il s’attache les services d’Yves Gruvel pour la vinification, et confie le soin des vignes à Augustin Richart. Les plantations de vignes sont alors régulières, en respectant le cahier des charges de L ‘A.O.P. Pour les rouges, ce sera donc Syrah, Grenache et Mourvèdre. « Avec une prédominance de syrah. Comme les vins de la Côte-Rôtie, qui s’appuient beaucoup sur ce cépage. Faire des vins de qualité, très charpentés, avec moins d’acidité. Des vins du Sud ! » Pour le blanc, les cépages sont à base de roussanne, marsanne et viognier. 

En 1994, le domaine lance sa première cuvée, en blanc et rouge. « On a dû tout apprendre par nous-mêmes. » Le domaine sollicite l’oenologue consultant Michel Rolland, alors « meilleur oenologue du monde ». 

Les premières cuvées ne dépassent pas les 30 000 bouteilles. Mais la production va vite décoller. « Au départ, notre politique était plutôt de commercialiser en France. Mais notre organisation commerciale a évolué avec le niveau de production. On ne diffuse pas de la même façon 30.000 et 500.000 bouteilles ! » 

Pour structurer le domaine, il faut construire. Gérard Bru décide donc d’acheter des bâtiments, et les ramener sur place, pierre par pierre. Il mélange ainsi une aile de la préfecture de Montpellier, vouée à la destruction lors de sa modernisation, une banque Dupuy de Parseval, une caserne de pompiers, une vieille tour de Saint-Laurent-d’Aigouze… 

« On construisait bien des églises à partir d’anciens temples romains » Au final, on a du mal à imaginer que c’était un terrain vierge jusque dans les années 80 ! 

En à peine plus de 40 ans, le vignoble dépasse plus de 200 hectares et est réparti sur trois secteurs : Château Puech-Haut, Château Lavabre en Pic-Saint-Loup, et le Mas de Theyron en Agriculture Biologique sur la commune de St Christol. 

PUISSANCE ET CARACTÈRE 

La fierté, c’est de voir ses vins sur les cartes de nombreux restaurateurs. « On est toujours surpris de trouver ses vins dans des lieux inattendus. Une valeur sûre qui s’exporte désormais à 30% à l’étranger, notamment aux USA et en Chine. Le domaine est salué par la critique (plusieurs vins sont très bien notés par le sévère guide Parker). « Le plus difficile dans le vin, c’est de garder son âme. » C’est quoi, l’âme d’un Puech Haut ? « Des vins à l’image de leur propriétaire : puissants, affirmés, avec un sacré caractère ! » Des vins de garde, mais prêts à boire. « Un bon vin, il est bon tout de suite. À force de dire que c’est trop tôt pour boire une bouteille, un jour, c’est trop tard ! Le plaisir du vin, c’est quand on en a envie ! » 

Des vins qui se découvrent toute l’année au caveau du Château. « On veut vraiment que les gens se sentent bien accueillis. Ils peuvent déguster nos vins, notre huile d’olives visiter la cave, les vignes. On n’a rien à cacher ! Notre plus grande satisfaction, c’est de voir les clients repartir conquis. Le vin, c’est le monde du plaisir. » 

Sur place, nos clients peuvent découvrir, une partie de notre collection de tonneaux peints par des artistes et reproduits en Bib Art et surtout l’immanquable barrique géante, 12 mètres de long et 6 mètres de haut, « C’est la plus grande barrique du monde. Elle a été produite à Millau, à partir de 18 tonnes de chêne ! ». 

DES BOUTEILLES TRÈS « IDENTITAIRE » ! 

L’une des raisons du succès, c’est une présentation très identitaire, très poussée au sujet des bouteilles. « On voulait donner à nos vins la meilleure visibilité possible. Il fallait un logo identifiable, valable pour toutes les cuvées. » inspiré d’une tête de bélier en pierre retrouvée sur place, et des innovations, comme ces bouteilles de rosé sablées et leurs bouchons en verre « On a été précurseurs dans ce domaine. » 

LA GAMME PUECH HAUT                                     

– Argali
– Prestige
– Tête de Bélier
– Parcellaire
– Lavabre (Pic St Loup)
Theyron (Agriculture Biologique)
– Bib Art
– Huile D’Olive 

TEXTE OLIVIER FERRY